Une série de planches créée par Frédéric Aubert.
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Une série de planches créée par Frédéric Aubert.
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Une série de planches d’uniformes espagnols pendant la guerre de 7 ans créée par Gilles Boué.
(Cliquez sur une image pour les faire défiler en diaporama)
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J’ai retrouvé cet article dans mes archives mais je n’avais aucune mention de l’auteur. Si celui peut se signaler ou si vous le connaissez, n’hésitez pas à me l’indiquer.
INTRODUCTION
Une des raisons possibles du bon fonctionnement des règles élégamment simples de DBA est leur grand nombre de types de troupes différents, chacun avec ses forces et ses faiblesses.
Les théâtres d’opérations d’outremer de la guerre de sept ans avaient la même variété de types de troupes. De plus, les styles de combat de certains types de troupes du XVIIIéme siècle semblent avoir des équivalents antiques directs. Par exemple, les facteurs des légionnaires romains subissant une charge celte apparaissent très semblables à ceux des réguliers britanniques chargés par des Highlanders quelques 2000 années plus tard.
Les amendements qui suivent essayent de prendre en compte l’importance de l’usure pendant l’ère de la poudre à canon. Ils fonctionnent sur les présupposés suivants:
Comme cette capacité dépendait tellement de la qualité de la troupe, il y a des réguliers de grande, de moyenne et de faible qualité.
TYPES DE TROUPES
Les types de troupes ci-dessous utilisent les facteurs de mouvement, de combat et de situation tactique donnés à leurs équivalents antiques dans DBA ( ou dans le cas d’un type de troupe , les facteurs des “Hordes”).
J’ai aussi inclus des types de troupes du théâtre européen pour être exhaustif et comme point de départ pour ceux qui souhaiteraient développer cette période.
Réguliers – Infanterie en ordre serré; le gros des réguliers entraînés. Peut-être des troupes de qualité supérieure, par exemple des grenadiers ou les régiments britanniques aux Indes ou de qualité inférieure comme les bataillons de cipayes des princes indiens ou des recrues régulières européennes = Lames (Bd)
Infanterie légère – Milice canadienne, compagnies franches de la Marine, Highlanders gouvernementaux, milice provinciale (américaine) = Auxilia (Ax)
Tirailleurs – Amérindiens, coureurs de bois, rangers, infanterie légère britannique, Jägers, Grenzers, Jezzailchis mercenaires = Psiloi (Ps)
Guerriers – Highlanders rebelles de 1745-1746, Ghazis = Guerriers (Wb)
Colons – Civils armés qui ne sont pas organisés en unités de milice = Domestiques de camp (CF)
Levée – Bandes d’infanterie des princes indiens = Horde (Hd)
Cavalerie lourde – Cuirassiers, dragons lourds = Chevaliers (Kn)
Cavalerie – Dragons légers, hussards, cavalerie indienne en ordre lâche = Cavalerie (Cv)
Cavaliers légers – cavalerie indienne d’escarmouche, Cosaques; Facteurs de combat +2 contre les troupes à pied, +1 contre les troupes montées = Cavalerie légère (LH)
Éléphants :avec capacité de tir des troupes à pied s’ils ont des canons montés dans des nacelles = Éléphants (El)
Artillerie
TIR DES TROUPES A PIED
Les troupes à pied, à l’exception des Guerriers et de la Levée, peuvent initier le combat à 200p, facteur de combat pour tous = +2.
COMBAT
Les Tirailleurs ne peuvent pas soutenir les Réguliers de l’arrière.
Un élément de Réguliers peut soutenir des Réguliers (+1) par derrière en combat rapproché, sauf pour l’attaque d’ouvrages de campagne.
Un élément directement derrière la cible d’une pièce d’Artillerie doit aussi lancer le dé comme cible sauf s’il s’agit de Tirailleurs.
Un élément à pied à distance de tir peut échanger des tirs avec de l’Artillerie ( facteur de combat +2) ou peut subir le tir et utiliser son facteur de combat rapproché, auquel cas l’Artillerie ignore tous les effets contraires.
FACTEURS DE COMBAT SUPPLÉMENTAIRES
Par résultat de recul ou de fuite subi par l’élément | – 1 |
Ayant contacté de l’Artillerie de campagne cette période | – 1 |
L’élément est la cible de l’Artillerie à longue portée | + 2 |
Élément à pied ou Artillerie défendant des ouvrages de campagne, sauf sous le feu de l’Artillerie lourde | + 2 |
Amérindiens en terrain difficile | + 1 |
Amérindiens à découvert ou attaquant des ouvrages de campagne | – 1 |
Réguliers de grande qualité (S) en combat rapproché | + 1 |
Réguliers de faible qualité (I) en combat rapproché | – 1 |
Cuirassiers en combat rapproché contre une autre Cavalerie lourde | + 1 |
RÉSULTATS DES COMBATS
Les troupes qui ont fui ou qui ont reculé comptent -1 à tous les jets de dé suivants pour chacun de ces résultats. Les éléments accumulant 5 ( ou 3 pour une partie plus rapide) modificateurs sont détruits.
Les troupes sous le feu de troupes à pied et obtenant un score inférieur à celui de leurs adversaires reculent, même si leur score est inférieur à la moitié du score adverse.
L’Artillerie qui recule doit atteler pour ce faire et ne peut pas tirer jusqu’à ce qu’elle soit dételée.
Les Colons qui fuient sont capturés par des Européens, détruits par des Amérindiens.
Les Tirailleurs non-européens et la Levée fuient s’ils obtiennent un score inférieur à l’artillerie.
Les troupes combattant pour franchir des ouvrages de campagne dont l’adversaire recule, fuit ou est détruit peuvent poursuivre dans les défenses.
OPTIONS
Les utilisateurs de carabines rayées américaines ou de jezzails peuvent engager le combat à 300p.
L’idée que les généraux du XVIIIème siècle puissent conduire une garde du corps personnelle dans la mêlée ne convient réellement pas à la période. Permettre aux Généraux de se déplacer d’un élément à l’autre, en utilisant le mouvement de la Cavalerie légère et en comptant comme une cible:Cavalerie légère pour le tir. Si l’ennemi le contacte alors qu’il n’est pas avec un élément ami ou quand il est avec un élément qui est détruit, le Général est perdu.
Pour de grosses batailles, ignorer le premier facteur tactique supplémentaire ci-dessus.
A la place, compter chaque retraite ou chaque fuite d’un élément dans un corps comme 2 points de fatigue (fp) et chaque élément détruit comme 4 fp.
En combat, tous les éléments du corps subissent un malus égal au total des fp accumulés divisé par le nombre d’éléments restant, arrondi à l’entier inférieur.
SUGGESTIONS DE LISTES D’ARMÉES
Britanniques aux Indes
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Mysore
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Britanniques au Canada
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Français au Canada
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Bataille au cours du siège de Cuddalore (1783). Dessin de Richard Simkin (1890)
Bataille de Fontenoy de Henri Félix Emmanuel Philippoteaux (1815-1884, France)
Les réflexions qui suivent n’ont aucunement valeur absolue mais sont les prolégomènes nécessaires selon moi, à toute approche de la guerre au 18ème siècle. Ces réflexions s’organisent autour d’une problématique simple ; comment distinguer la guerre au 18ème siècle de la période napoléonienne ? Pour y répondre, j’étudierai tout d’abord la structure du commandement supérieur puis les trois armes.
Le commandement des armées au 18ème siècle est le fait de deux groupes socialement distincts : noblesse de Cour et noblesse d’épée (voire noblesse de cloche). La direction stratégique des armées est le fait du souverain, quand celui ci montre des aptitudes, il commande en campagne (Frédéric II de Prusse en est le plus fameux exemple) sinon, on assiste à la direction de la campagne par la Cour avec des lettres du souverain aux Maréchaux commandant sur place. Cette stratégie de Cour sera dénoncée comme une des principales fautes de conduite de la stratégie française pendant la « Guerre de 7 ans « . Quand le Roy de France est aux armées , les ordres sont donnés en son nom mais il ne fait que suivre l’avis du Maréchal commandant ou des officiers supérieurs . A Fontenoy, Louis XV se fera remarquer par sa prudence et y gagnera le surnom de « Louis Du Moulin » après s’être mis à l’abri devant l’avancée de la colonne de Cumberland derrière un moulin. Depuis la défaite d’Oudenaarde en 1706, les princes de sang ne sont plus bien vus aux armées alors que chez les Autrichiens ou les Prussiens les familles régnantes fournissent des officiers efficaces ou tout du moins obéissants . En France, le Ministre de la guerre joue un rôle clef dans les décisions touchant l’administration des troupes et leur ravitaillement, il se mêle aussi par le biais de la correspondance des affaires purement opérationnelles, créant ainsi un niveau supplémentaire de perplexité pour le commandement opératif. Toujours à Versailles sous le Bien Aimé, ses maîtresses se mêlaient plus que nécessaire des affaires du royaume et le Maréchal de Soubise fut vécu par l’armée comme le jouet de Mme de Pompadour. Les courriers de la Cour, du Conseil d’en haut, du Ministre utilisaient à plein les services du secrétariat aux dépêches. La série « Mémoires et correspondances » Ancien Régime du SHAT est particulièrement riche de ces missives croisées entre Versailles et les armées.
Chez les Habsbourg, c’est le « conseil Aulique » qui prend les décisions en présence du souverain, ce conseil est formé des Maréchaux et de hauts dignitaires civils. Au niveau opératif, ce sont les Maréchaux ou Généraux qui dirigent les opérations conformément à la stratégie définie dans les chancelleries. Ce décalage, lié à la lenteur des communications et à la méconnaissance des réalités du terrain, est un des traits principaux de la conduite des guerres à l’époque moderne.
Les Maréchaux issus pour la plupart, de la noblesse de cour, sont plus souvent que l’on veut bien le croire des officiers blanchis sous le harnais qui connaissent le métier mais qui servent avant tout leurs intérêts vis à vis du Souverain. Pour des officiers efficaces comme le Maréchal de Saxe ou Loudon, on a beaucoup d’incompétents de bonne volonté mais de capacités médiocres. La principale faiblesse dans la conduite des opérations esT l’absence d’un corps d’Etat Major permanent, entraîné et formé. Cela se traduit par une lenteur extrême dans la transmission des ordres en campagne et sur le champ de bataille. Le corps des officiers se caractérise par son courage certain et son ignorance. La promotion se fait à l’ancienneté ou par choix du Souverain mais cela ne suffit pas, il faut encore acheter sa charge d’officier et surtout l’unité qui va avec. D’où le nombre important d’officiers « à la suite », qui possèdent le grade mais pas la charge attenante. Cette façon de faire renforcera le sentiment d’injustices des officiers servant réellement vis à vis des officiers par naissance dont les parents riches courtisans achètent charges et unités à leur progéniture. De nombreux Majors et Lieutenant- Colonels n’atteindront jamais les responsabilités que leurs talents et leur courage leur laissaient seulement entrevoir. En France, d’après les travaux d’André Corvisier et de Jean Chagnot, le prix moyen d’une compagnie est de 5 à 7000 £ pour un régiment sans prestige et il n’y a pas de limite supérieure pour acheter les Gardes Françaises (plusieurs millions de £) petit rappel, on estime qu’une journée de travail d’un ouvrier parisien est payée 1 £ . Vous trouverez chez Christopher Duffy, tous les renseignements nécessaires concernant les Prussiens et les A.
Prussian Infantry attacking in lines during the Battle of Hohenfriedberg.(Nach einem Gemälde von Röchling, aus:Svensen, Konungarnas tidehvarf, Norrköping 1913)
L’Infanterie, reine des batailles et cheville ouvrière des armées du 18ème siècle représente la majorité des troupes. Ce qui distingue ces unités c’est le fait que cette époque est celle des armées professionnelles, c’est la révolution qui introduira définitivement (loi Jourdan de 1798) la conscription au nom du principe de l’égalité. Les soldats sont donc des volontaires à l’exception des milices et autres yeomanry ou Kreis , dans lesquels servent des soldats tirés au sort suivant des règlements précis. Le plus souvent, ces unités de milice ne peuvent servir que sur le territoire ou dans les garnisons, l’exception du service en campagne n’est acceptable que dans le cas de défaites qui réduisent l’armée réglée à la portion congrue : ex : création des grenadiers royaux à partir des compagnies de grenadiers de milice en France pendant la WAS, incorporation des régiments de garnison dans les armées de campagne après 1758 en Prusse, les levées hongroises de 1744 etc.. Les unités d’infanterie sont de taille variable ; plus de 1500 hommes par régiment au début des campagnes jusqu’à plus rien du tout : d’où la célèbre anecdote (apocryphe probablement) du régiment « Agenois » réduit à un seul homme revenu de la « Guerre de 7 ans » qui défila seul devant le Roy pendant trois ans. Les régiments sont divisés en bataillons qui sont plus des entités administratives que des unités de combat. La marche se fait en colonne et la bataille se donne en ligne. Il faut bien comprendre que si à partir de 1760 se lance le grand et long débat sur l’ordre profond et mince (Folard, De Saxe et Guibert), c’est d’abord une vue théorique de la guerre. La « colonne » anglaise de Fontenoy n’a jamais livré son secret. Le puissance de l’infanterie réside dans deux caractéristiques : délivrer le feu le plus fourni et le plus longtemps possible et l’improbable passage des lignes que ce soit vers l’avant ou plus difficile encore vers l’arrière. Les Prussiens et leur règlement mécanique semblent avoir été les seuls (et pas toujours avec succès) à réussir ces tours de force, ils étaient réputés pour pouvoir soutenir une cadence de feu inégalée en tirant « à la seringue » c’est à dire à la hanche sans viser , droit devant soi. Le système de feu des Anglais par peloton n’était que l’adaptation progressive des techniques de feu des Hollandais, reprises par les Suédois de Charles XII puis par les Hanovriens. Les manœuvres complexes des bataillons, les combats de tirailleurs ne sont pas de cette époque. Hormis peut être pour ces derniers sur les théâtres lointains comme les « quelques arpents de neige » du nouveau monde.
La cavalerie, arme noble par excellence ne connaît pas de révolution fondamentale au 18ème siècle. La WSS a vu le développement des Hussards et des Dragons pour la « petite guerre », on charge toujours plus ou moins bien et avec des résultats plus ou moins efficaces, la cavalerie anglaise a bonne réputation mais est peu nombreuse, la cavalerie prussienne à partir de 1750 est excellente mais est régulièrement mise en échec par la nombreuse cavalerie autrichienne quant à nos « maîtres », ils se caractérisent par une belle inconstance, capacité remarquée et remarquable de subir des pertes sans broncher et charges molles ou mal à propos (Minden). La cavalerie se divise toujours en catégories identifiables par des uniformes plus ou moins flamboyants : Cuirassiers chez les Prussiens, Autrichiens et autres principautés d’Europe centrale, cavalerie de ligne (avec ou sans plastron) et Dragons (qui perdent souvent leur rôle de fantassins montés) puis les Hussards chargés de la « petite guerre ». Si les Français se distinguent au niveau de la cavalerie c’est par l’audace de nos troupes légères, compagnies franches mixtes de fantassins et Dragons ou Chasseurs (relire Sapin Lignières).
L’artillerie est l’arme savante pas toujours distincte du génie. Ce qui la caractérise c’est un corps d’officiers extrêmement pointu aidé de bas officiers formés au pointage et au tir. Les simples servants sont suivant les pays soient des soldats spécialisés (Royal artillerie en France) soit des simples soldats d’infanterie aidant à la manœuvre et aux tâches les moins techniques (transport des munitions et mise en place des pièces : Autriche entre autres). Les pièces de canon ne seront standardisées que dans le dernier tiers du 18ème siècle . La véritable révolution des systèmes Vallières et Gribeauval tient plus dans l’utilisation de nouveaux alliages de bronze et de techniques de fonte plus performantes ( utilisation du charbon) permettant des pièces plus légères que dans une standardisation qui était déjà dans l’air depuis les premiers mousquets. Donc, les pièces sont lourdes, difficilement manœuvrables sur un champ de bataille. L’artillerie volante de Frédéric II est une véritable innovation appelée par le Maréchal de Saxe dans ses « Rêveries ». Le rôle de l’artillerie est d’appuyer les attaques générales en les préparant (Kunersdorf) ou de défendre des points importants du champ de bataille (Fontenoy). L’artilleur recherche l’enfilade des longues lignes déployées (Minden) par des batteries regroupées pour la circonstance. Le canon est d’abord l’arme des sièges.
Photo extraite d’une partie de Koenig Krieg jouée au club « Devon Wargames Group » en 2013
Pour un joueur de jeux de simulation, l’erreur serait d’essayer d’utiliser ses troupes dans une optique interarmes trop napoléonienne. Ce qui montrera la qualité d’une règle c’est justement la difficulté à arriver à cette coopération anachronique. Cependant, a contrario, c’est justement l’utilisation combinée des forces qui permettra les plus belles victoires.
Gilles Boué