Batailles | Dates | Adversaire 1 | Adversaire 2 | Vainqueur |
OKEHAZAMA | 22 Juin 1560 | Imagawa Yoshimoto
25.000 hommes |
Oda Nobunaga
3.000 hommes |
Oda Nobunaga |
4e KAWANAKAJIMA | 10 Septembre 1561 | Uesugi Kenshin
15.000 hommes |
Takeda Shingen
20.000 hommes |
Takeda Shingen |
CHATEAU TODA | 17 Avril 1565 | Le clan Amako12.000 hommes | Le clan Mori
26.000 hommes |
Match Nul |
ANEGAWA | 22 Juillet 1570 | Asakura Yoshikage
18.000 hommes |
Oda Nobunaga et Tokugawa Ieyasu
23.000 hommes |
Oda Nobunaga |
MIKATA-GA-HARA | 22 Décembre 1572 | Takeda Shingen
27.000 hommes |
Tokugawa Ieyasu
11.000 hommes |
Takeda Shingen |
NAGASHINO | 29 Juin 1575 | Katsuyori
15.000 hommes |
Oda Nobunaga
32.000 hommes |
Oda Nobunaga |
MIMIGAWA | 11 Novembre 1578 | Otomo Sorin
50.000 hommes |
Shimazu Yoshihisa
3.000 hommes |
Shimazu Yoshihisa |
YAMAZAKI | 13 Juin 1582 | Hideyoshi
32.000 hommes |
Akechi
16.000 hommes |
Hideyoshi |
SHIZUGATAKE | 20-21 Avril 1583 | Hideyoshi
10.000 hommes |
Shibata | Hideyoshi |
NAGAKUTE | 17 mai 1584 | Tokugawa Ieyasu
10.000 hommes |
Ikeda9.000 hommes | Tokugawa Ieyasu |
PONT D’HITODORI | 17 Novembre 1585 | Date Masamune
7.000 hommes |
Hatakeyama et alliés
30.000 hommes |
Date Masamune |
SURIAGEHARA | 5 Juin 1589 | Date Masamune
23.000 hommes |
Ashina
16.000 hommes |
Date Masamune |
CH’UNGJU | 27 Avril 1592 | Konishi
15.500 hommes |
Shin-Nip (Corée)
16.000 |
Konishi |
SEKIGAHARA | 21 Octobre 1600 | Tokugawa Ieyasu
75.000 hommes |
Ishida Mitsunari60.000 hommes | Tokugawa Ieyasu |
DOMYOJI | 6 Mai 1615 | Goto Mototsugu
2.800 hommes |
Date Masamune
23.000 hommes |
Date Masamune |
TENNOJI | 7 Mai 1615 | Tokugawa Ieyasu
155.000 hommes |
Hideyori
74.000 hommes |
Tokugawa Ieyasu |
Les spécificités de la guerre au XVIII ème siècle, par Gilles Boué
Bataille de Fontenoy de Henri Félix Emmanuel Philippoteaux (1815-1884, France)
Les réflexions qui suivent n’ont aucunement valeur absolue mais sont les prolégomènes nécessaires selon moi, à toute approche de la guerre au 18ème siècle. Ces réflexions s’organisent autour d’une problématique simple ; comment distinguer la guerre au 18ème siècle de la période napoléonienne ? Pour y répondre, j’étudierai tout d’abord la structure du commandement supérieur puis les trois armes.
Le commandement des armées au 18ème siècle est le fait de deux groupes socialement distincts : noblesse de Cour et noblesse d’épée (voire noblesse de cloche). La direction stratégique des armées est le fait du souverain, quand celui ci montre des aptitudes, il commande en campagne (Frédéric II de Prusse en est le plus fameux exemple) sinon, on assiste à la direction de la campagne par la Cour avec des lettres du souverain aux Maréchaux commandant sur place. Cette stratégie de Cour sera dénoncée comme une des principales fautes de conduite de la stratégie française pendant la « Guerre de 7 ans « . Quand le Roy de France est aux armées , les ordres sont donnés en son nom mais il ne fait que suivre l’avis du Maréchal commandant ou des officiers supérieurs . A Fontenoy, Louis XV se fera remarquer par sa prudence et y gagnera le surnom de « Louis Du Moulin » après s’être mis à l’abri devant l’avancée de la colonne de Cumberland derrière un moulin. Depuis la défaite d’Oudenaarde en 1706, les princes de sang ne sont plus bien vus aux armées alors que chez les Autrichiens ou les Prussiens les familles régnantes fournissent des officiers efficaces ou tout du moins obéissants . En France, le Ministre de la guerre joue un rôle clef dans les décisions touchant l’administration des troupes et leur ravitaillement, il se mêle aussi par le biais de la correspondance des affaires purement opérationnelles, créant ainsi un niveau supplémentaire de perplexité pour le commandement opératif. Toujours à Versailles sous le Bien Aimé, ses maîtresses se mêlaient plus que nécessaire des affaires du royaume et le Maréchal de Soubise fut vécu par l’armée comme le jouet de Mme de Pompadour. Les courriers de la Cour, du Conseil d’en haut, du Ministre utilisaient à plein les services du secrétariat aux dépêches. La série « Mémoires et correspondances » Ancien Régime du SHAT est particulièrement riche de ces missives croisées entre Versailles et les armées.
Chez les Habsbourg, c’est le « conseil Aulique » qui prend les décisions en présence du souverain, ce conseil est formé des Maréchaux et de hauts dignitaires civils. Au niveau opératif, ce sont les Maréchaux ou Généraux qui dirigent les opérations conformément à la stratégie définie dans les chancelleries. Ce décalage, lié à la lenteur des communications et à la méconnaissance des réalités du terrain, est un des traits principaux de la conduite des guerres à l’époque moderne.

Les Maréchaux issus pour la plupart, de la noblesse de cour, sont plus souvent que l’on veut bien le croire des officiers blanchis sous le harnais qui connaissent le métier mais qui servent avant tout leurs intérêts vis à vis du Souverain. Pour des officiers efficaces comme le Maréchal de Saxe ou Loudon, on a beaucoup d’incompétents de bonne volonté mais de capacités médiocres. La principale faiblesse dans la conduite des opérations esT l’absence d’un corps d’Etat Major permanent, entraîné et formé. Cela se traduit par une lenteur extrême dans la transmission des ordres en campagne et sur le champ de bataille. Le corps des officiers se caractérise par son courage certain et son ignorance. La promotion se fait à l’ancienneté ou par choix du Souverain mais cela ne suffit pas, il faut encore acheter sa charge d’officier et surtout l’unité qui va avec. D’où le nombre important d’officiers « à la suite », qui possèdent le grade mais pas la charge attenante. Cette façon de faire renforcera le sentiment d’injustices des officiers servant réellement vis à vis des officiers par naissance dont les parents riches courtisans achètent charges et unités à leur progéniture. De nombreux Majors et Lieutenant- Colonels n’atteindront jamais les responsabilités que leurs talents et leur courage leur laissaient seulement entrevoir. En France, d’après les travaux d’André Corvisier et de Jean Chagnot, le prix moyen d’une compagnie est de 5 à 7000 £ pour un régiment sans prestige et il n’y a pas de limite supérieure pour acheter les Gardes Françaises (plusieurs millions de £) petit rappel, on estime qu’une journée de travail d’un ouvrier parisien est payée 1 £ . Vous trouverez chez Christopher Duffy, tous les renseignements nécessaires concernant les Prussiens et les A.
Prussian Infantry attacking in lines during the Battle of Hohenfriedberg.(Nach einem Gemälde von Röchling, aus:Svensen, Konungarnas tidehvarf, Norrköping 1913)
L’Infanterie, reine des batailles et cheville ouvrière des armées du 18ème siècle représente la majorité des troupes. Ce qui distingue ces unités c’est le fait que cette époque est celle des armées professionnelles, c’est la révolution qui introduira définitivement (loi Jourdan de 1798) la conscription au nom du principe de l’égalité. Les soldats sont donc des volontaires à l’exception des milices et autres yeomanry ou Kreis , dans lesquels servent des soldats tirés au sort suivant des règlements précis. Le plus souvent, ces unités de milice ne peuvent servir que sur le territoire ou dans les garnisons, l’exception du service en campagne n’est acceptable que dans le cas de défaites qui réduisent l’armée réglée à la portion congrue : ex : création des grenadiers royaux à partir des compagnies de grenadiers de milice en France pendant la WAS, incorporation des régiments de garnison dans les armées de campagne après 1758 en Prusse, les levées hongroises de 1744 etc.. Les unités d’infanterie sont de taille variable ; plus de 1500 hommes par régiment au début des campagnes jusqu’à plus rien du tout : d’où la célèbre anecdote (apocryphe probablement) du régiment « Agenois » réduit à un seul homme revenu de la « Guerre de 7 ans » qui défila seul devant le Roy pendant trois ans. Les régiments sont divisés en bataillons qui sont plus des entités administratives que des unités de combat. La marche se fait en colonne et la bataille se donne en ligne. Il faut bien comprendre que si à partir de 1760 se lance le grand et long débat sur l’ordre profond et mince (Folard, De Saxe et Guibert), c’est d’abord une vue théorique de la guerre. La « colonne » anglaise de Fontenoy n’a jamais livré son secret. Le puissance de l’infanterie réside dans deux caractéristiques : délivrer le feu le plus fourni et le plus longtemps possible et l’improbable passage des lignes que ce soit vers l’avant ou plus difficile encore vers l’arrière. Les Prussiens et leur règlement mécanique semblent avoir été les seuls (et pas toujours avec succès) à réussir ces tours de force, ils étaient réputés pour pouvoir soutenir une cadence de feu inégalée en tirant « à la seringue » c’est à dire à la hanche sans viser , droit devant soi. Le système de feu des Anglais par peloton n’était que l’adaptation progressive des techniques de feu des Hollandais, reprises par les Suédois de Charles XII puis par les Hanovriens. Les manœuvres complexes des bataillons, les combats de tirailleurs ne sont pas de cette époque. Hormis peut être pour ces derniers sur les théâtres lointains comme les « quelques arpents de neige » du nouveau monde.

La cavalerie, arme noble par excellence ne connaît pas de révolution fondamentale au 18ème siècle. La WSS a vu le développement des Hussards et des Dragons pour la « petite guerre », on charge toujours plus ou moins bien et avec des résultats plus ou moins efficaces, la cavalerie anglaise a bonne réputation mais est peu nombreuse, la cavalerie prussienne à partir de 1750 est excellente mais est régulièrement mise en échec par la nombreuse cavalerie autrichienne quant à nos « maîtres », ils se caractérisent par une belle inconstance, capacité remarquée et remarquable de subir des pertes sans broncher et charges molles ou mal à propos (Minden). La cavalerie se divise toujours en catégories identifiables par des uniformes plus ou moins flamboyants : Cuirassiers chez les Prussiens, Autrichiens et autres principautés d’Europe centrale, cavalerie de ligne (avec ou sans plastron) et Dragons (qui perdent souvent leur rôle de fantassins montés) puis les Hussards chargés de la « petite guerre ». Si les Français se distinguent au niveau de la cavalerie c’est par l’audace de nos troupes légères, compagnies franches mixtes de fantassins et Dragons ou Chasseurs (relire Sapin Lignières).
L’artillerie est l’arme savante pas toujours distincte du génie. Ce qui la caractérise c’est un corps d’officiers extrêmement pointu aidé de bas officiers formés au pointage et au tir. Les simples servants sont suivant les pays soient des soldats spécialisés (Royal artillerie en France) soit des simples soldats d’infanterie aidant à la manœuvre et aux tâches les moins techniques (transport des munitions et mise en place des pièces : Autriche entre autres). Les pièces de canon ne seront standardisées que dans le dernier tiers du 18ème siècle . La véritable révolution des systèmes Vallières et Gribeauval tient plus dans l’utilisation de nouveaux alliages de bronze et de techniques de fonte plus performantes ( utilisation du charbon) permettant des pièces plus légères que dans une standardisation qui était déjà dans l’air depuis les premiers mousquets. Donc, les pièces sont lourdes, difficilement manœuvrables sur un champ de bataille. L’artillerie volante de Frédéric II est une véritable innovation appelée par le Maréchal de Saxe dans ses « Rêveries ». Le rôle de l’artillerie est d’appuyer les attaques générales en les préparant (Kunersdorf) ou de défendre des points importants du champ de bataille (Fontenoy). L’artilleur recherche l’enfilade des longues lignes déployées (Minden) par des batteries regroupées pour la circonstance. Le canon est d’abord l’arme des sièges.
Photo extraite d’une partie de Koenig Krieg jouée au club « Devon Wargames Group » en 2013
Pour un joueur de jeux de simulation, l’erreur serait d’essayer d’utiliser ses troupes dans une optique interarmes trop napoléonienne. Ce qui montrera la qualité d’une règle c’est justement la difficulté à arriver à cette coopération anachronique. Cependant, a contrario, c’est justement l’utilisation combinée des forces qui permettra les plus belles victoires.
Gilles Boué
Les drapeaux autrichiens de la Guerre de 7 ans par Frédéric Aubert
Les drapeaux suédois de la Guerre de 7 ans
Les Soldats de Louis XIII
Organisation des armées Piémontaises Période 1792-1796, par « Le Morpion »
.
Infanterie
Régiments d’ordonnance nationale (avec numéro d’ordre):
· 1- Régiment des Gardes, 2 bat.
· 2- Régiment de Savoie, 2 bat.
· 3- Régiment de Montferrat, 2 bat.
· 4- Régiment de Piémont, 2 bat.
· 5- Régiment de Saluces, 2 bat.
· 6- Régiment d’Aoste, 2 bat.
· 7- Régiment de la Marine, 2 bat.
· 8- Régiment de Chablais, 2 bat.
· 9- Régiment de la Reine, 2 bat.
· 10- Régiment de Sardaigne, 2 bat.
· 11-Régiment de Lombardie, 2 bat.
Régiments d’ordonnance provinciale (avec numéro d’ordre) :
· 1- Régiment de Genevois, 2 bat.
· 2- Régiment de Maurienne, 2 bat.
· 3- Régiment d’Ivrée, 2 bat.
· 4- Régiment de Turin, 2 bat.
· 5- Régiment de Nice, 2 bat.
· 6- Régiment de Mondovi, 2 bat.
· 7- Régiment de Verceil, 2 bat.
· 8- Régiment d’Asti, 2 bat.
· 9- Régiment de Pignerol, 2 bat.
· 10- Régiment de Casal, 2 bat.
· 11- Régiment de Novare, 2 bat.
· 12- Régiment de Tortogne, 2 bat.
· 13- Régiment de Suse, 2 bat.
· 14- Régiment d’Acqui, 2 bat.
Régiments d’ordonnance étrangère (avec numéro d’ordre) :
· 1- Royal-Allemand (Lutren), 2 bat
· 2- Suisse-Valaisan (Courten), 2 bat
· 3- Suisse-Bernois (Rockmondet), 2 bat
· 4- Suisse-Grison (Christ), 2 bat
entre 1792 et 1793, création des unités suivantes :
· Régiment suisse de Schmidt, 1 bat.
· Régiment suisse de Zimmerman, 2 bat.
· Régiment suisse de Bachmann, 2 bat.
· Régiment suisse de Peyer-ein-hoff, 2 bat.
· La Légion des campements comprenant :
· Grenadiers du Roi, 2 bat.
· Pionniers, 2 bat.
· Régiment d’Oneille, constitué de la compagnie d’élite des régiments de la Marine, 2 bat.
(rem : on rencontre parfois l‘orthographe irlandaise « O’Neil » mais en fait Oneille correspond à l’orthographe francisée de Oneglia, ville piémontaise)
· Chasseurs carabiniers de Canale, 1 bat.
Formation de 9 bataillons de Grenadiers réunis à partir des compagnies des régiments d’infanterie
· 1er Bataillon : Comp. des Gardes, d’Asti, de Casale
· 2ème Bataillon : Comp. de Savoie, de Marine, de Turin
· 3ème Bataillon : Comp. de Novare, Suse, de Saluces
· 4ème Bataillon : Comp. d’Aoste, de Courten, de Mondovi
· 5ème Bataillon : Comp. de Montferrat, de Piémont, de Rockmondet,
· 6ème Bataillon : Comp. de Royal Allemand, de Chablais, de Genevois
· 7ème Bataillon : Comp. de Maurienne, d’Ivrée, de Pignerol
· 8ème Bataillon : Comp. de Nice, de la Reine, de Sardaigne
· 9ème Bataillon : Comp. de Christ, de Lombardie, d’Acqui
Formation de 2 bataillons de chasseurs réunis :
· 1er Bataillon : Comp. des Gardes, de Saluces, d’Aoste, de Courten, de la Reine, de Christ, de Sardaigne, de Lombardie
· 2ème Bataillon : Comp. de Montferrat, de Piémont, de Royal-Allemand, de la Marine, de Savoie, de Chablais.
entre 1793 et 1794, création des unités suivantes :
· Régiment suisse de Schmidt, passe à 2 bataillons
· 11ème Bataillon de Grenadiers : Comp. de Zimmerman, de Bachmann, de Peyer-ein-hoff
(où est passé le 10ème ? ? ?, peut être les grenadiers du roi ? ? ?)
· les compagnies de chasseurs des régiments provinciaux
· les Chasseurs de Bonnaud
· les Chasseurs de Piano
· les Chasseurs de Martin Montu-Beccaria
· les Chasseurs niçois de Radicati (2 bataillons)
· Corps franc de Pandini
· Compagnie de la Rocque
enfin, entre 1794 et 1795 :
· Compagnie de chasseurs du régiment d’Oneille
· Réunion de tous les corps francs en une troupe de 10 compagnies.
Milices
Centuries de milices selon les province (une centurie amène 100 hommes de troupe sauf aux endroits précisés)
Acqui, 20 centuries
Alba, 20 centuries
Alexandrie, 14 centuries
Aoste, 10 centuries
Biella, 7 centuries
Casale, 15 centuries
Possano, 4 centuries
Fenestrelles, 14 centuries à 840 hommes au total
Ivrée, 20 centuries
Loano, 9 centuries font 558 hommes
Mondovi, 40 centuries
Mortora, 12 centuries
Novare, 14 centuries
Arona, 1 centurie
Oneille, 42 centuries font 2604 hommes
Pignerol, 14 centuries
Valdesi, 25 centuries font 1500 hommes
Saluces, 20 centuries
Savigliano, 5 centuries
Suse, 10 centuries
Tortone, 29 centuries
Valenza, 4 centuries
Verceil, 12 centuries
Cavalerie
Dragons :
· Dragons du Roi, 4 esc.
· Dragons de Piémont, 4 esc.
· Dragons de Sardaigne, 4 esc.
· Dragons de la Reine, 4 esc.
· Dragons de Chablais, 4 esc.
Cavalerie :
· Chevau-légers de Sa Majesté, 4 esc.
· Royal-Piémont, 4 esc.
· Aoste Cavalerie, 4 esc.
· Savoie Cavalerie, 4 esc.
Artillerie et Génie
· 4 Bataillons d’artillerie,
· 1 Compagnie d’ouvriers et de mineurs,
· 2 Bataillons de Génie
Maison du Roi et divers
· Gardes suisses
· Gardes à pied
· Dragon de la Chasse
· Gardes du Corps (3 compagnies)
et
· Compagnie franche
puis, 1792-1793 : se divise en
· Compagnie nationale
· Compagnie française
· Compagnie d’élite des équipages de la Marine
devient en 1792-1793 le régiment d’Oneille
· Compagnie d’invalides
Le protocole d’évaluation des règles, par Thierry Rouillard
Note : Thierry a rédigé un protocole d’évaluation des règles de jeu d’Histoire napoléonien particulièrement intéressant.
Les Types de règles
Micro-Tactique : L’unité est inférieure à la compagnie (40 ou 60 h.), les ordres sont au bataillon ou au demi-bataillon.
Tactique : L’unité est la compagnie (100 ou 120 h.), les ordres sont au bataillon.
Grand-Tactique : L’unité est le bataillon, les ordres sont à la brigade.
Semi-Stratégique : L’unité est la brigade, les ordres sont à la division ou au corps.
Stratégique : L’unité est la division, les ordres sont au corps ou à l’armée.
********
Quelle règle est-ce ?
Nom de la règle, auteurs, date d’apparition.
À quel objectif ou besoin répond cette règle ? (tournoi, reconstitution, initiation)
Quelle est l’échelle de la règle ? (de micro-tactique à stratégique)
Quelle masse d’hommes et figurines est jouable aisément par un seul joueur ?
Quelle est la durée de « prise en main » ? (il va sans dire qu’une règle très tactique demande plus de temps pour être lue et comprise)
Quelle est la difficulté de la « prise en main » ?
Quel est le volume du « cœur » de la règle ? (en excluant les listes, les annexes, etc…)
Combien de tableaux sont nécessaires à la résolution des combats ?
********
Questions pratiques
La règle est-elle accessible ? (disponibilité, commercialisation et langue)
La règle nécessite t-elle du matériel particulier ? (dés différents, marqueurs)
********
Questions sur le jeu
Quel est le point de rupture ? la taille d’un élément motivant, une défaite ou une victoire ?
Quel est l’élément déterminant ? le placement, le combat ou le moral ?
La séquence de jeu est-elle cohérente ? (durée, nombre d’actions envisagées)
********
Questions historiques
L’échelle de réduction choisie est-elle respectée ?
Les résultats des combats sont-ils historiques ?
Les formations propres à la période sont-elles respectées ?
********
Questions subjectives et esthétiques
La règle permet-elle de représenter la variété des uniformes de l’époque ?
Le réalisme du décor et des figurines est-il perturbé par des éléments de jeu ?
La règle nécessite-t-elle une initiation et le recours à un référent pour l’expliquer ?
Protocole d’évaluation d’une règle (tableau)
Il vaut mieux jouer à deux avec une mauvaise règle que tout seul avec une bonne !
Les distinctives des jaegers russes ( 1805-1807 )
Yvan Bath a rédigé un court article particulièrement utile à ceux souhaitant représenter le plus justement possible les distinctives des chasseurs russes à Austerlitz ou Friedland.
Les pompons étaient de deux couleurs, celle du Régiment au centre et celle du Bataillon sur le pourtour :
- Blanc pour le premier Bataillon, Jaune pour le second et Rouge pour le troisième
Chaque régiment à une couleur du centre du pompon différente et les distinctives au collets et parements diffèrent aussi à noter que les pattes de parements sont vert clair.
Ci dessous les distinctives des Régiments collet/parements et centre du pompon
- 1° Jaune Paille Jaune Paille
- 2° Rose Rose
- 3° Rouge Rouge
- 4° Gris gris
- 5° turquoise turquoise
- 6° Orange foncé Vert Clair
- 7° Blanc Blanc
- 8° Bleu moyen Bleu foncé
- 9° Jaune Jaune
- 10° Noir Noir
- 11° Abricot Vert Clair
- 12° Framboise Vert Clair
- 13° Ocre Clair Vert Clair
- 14° Noisette Noisette
- 15° Gris Fer Gris fer
- 16° Chamois Chamois
- 17° Violet Violet
- 18° Brun Brun
- 19° Lilas Lilas
- 20° Vert Foncé Blanc
- 21° Rouge liséré Blanc Blanc
- 22° Blanc liséré Rouge Rouge
- 23° Orange liséré Blanc Noir
- 24° Vert Clair liséré Bleu Clair Bleu Clair
- 25° Jaune Paille liséré rouge Rouge
- 26° Bleu Foncé liséré rouge Rouge
- 27° Rouge Rouge
- 28° Jaune Jaune
- 29° Turquoise Turquoise
- 30° Blanc Blanc
- 31° Framboise Framboise
- 32° Noir Noir
pour les 27° et 32° les collets étaient vert clair lisérés de la couleur du parement
En 1808 et après les pattes d’épaules apparaissent et sont aussi de distinctives différentes mais cela est hors sujet.
Le plumet est uniformément noir, sauf pour les sous officiers dont le haut est blanc avec une bande verticale orange, les plumets des tambours portent le même haut (environ le 1/4 supérieur du plumet) mais le plumet est rouge. Ce plumet distinctif est le même dans la ligne sauf qu’il est fin alors que le plumet de grenadiers est en « panache » .
Le centre est de la distinctive du régiment et le pourtour de la distinctive du bataillon.
Pour les shakos il y a d’abord une cocarde orange et noire maintenue par un bouton en laiton et une ganse noire et au-dessus un pompon demi sphérique de couleur blanche pour le 1° Bataillon, jaune pour le 2°, et rouge pour le 3° (ceux qui bravaient l’aigle P. Courcelle)
Pour différencier les Compagnies il y a le gland de la dragonne du sabre. Elle est toujours en laine blanche, le gland aux couleurs qui suivent :
- les franges toujours blanches
- le corps de la couleur distinctive du régiment
- la tête et le coulant sont aux couleurs de la compagnie du bataillon
- Blanc pour la 1° Cie
- Rouge pour la 2° Cie
- Bleu céleste pour la 3° Cie
- Orange pour la 4° Cie
Sources :
- Osprey Men at Arms 185 The Russian Army of the napoleonic wars 1797-1814
- Uniformes et les armes des soldats du premier empire, F. Funcken tome 2
- Ceux qui bravaient l’aigle éditions de la belle Alliance P. Courcelle
Notes uniformologiques sur les têtes de colonnes françaises, par Thierry Rouillard
Infanterie :
Généralités
Le plumet des voltigeurs est vert, jaune, jaune sur vert, vert sur jaune, jaune sur rouge ou rouge sur jaune. Les bandes supérieures du shako sont parfois jaunes (voltigeurs), rouges (carabiniers). Les cordes sont jaunes, vertes ou blanches pour les voltigeurs, blanches ou rouges pour les carabiniers et grenadiers. Les épaulettes des chasseurs sont vertes avec éventuellement des tournantes jaunes ou rouges pour les voltigeurs.
Coiffures spécifiques
Source
|
Date
|
Unités
|
Spécificités uniformologiques
|
F
|
1807
|
3e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, cordes rouges |
F
|
1812
|
3e de ligne, voltigeurs
|
Plumet jaune sur bleu |
F
|
1809
|
4e de ligne, voltigeurs
|
Plumet rouge sur vert |
HF
|
1809
|
7e léger, carabiniers
|
Colbacks flamme rouge, plumet rouge |
F
|
1809
|
7e léger, voltigeurs
|
Plumet jaune sur rouge, épaulettes idem |
HF
|
1812
|
7e léger, voltigeurs
|
Colbacks flamme jaune, plumet jaune sur rouge |
F
|
|
8e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, cordes rouges |
F
|
1812-1813
|
8e de ligne, voltigeurs
|
Plumet bleu sur jaune |
F
|
1809
|
8e léger, voltigeurs
|
Plumet rouge sur jaune, épaulettes jaune sur rouge |
F
|
1809
|
10e léger, voltigeurs
|
Plumet blanc |
F
|
1809
|
13e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, cordes blanches |
H
|
1805
|
14e léger (Italie), carabinier
|
Bonnet (mirliton) à flamme rouge, plumet rouge |
H
|
1805
|
14e léger (Italie), chasseur
|
Bonnet (mirliton) à flamme bleue, plumet vert, sommet rouge |
H
|
1805
|
14e léger (Italie), voltigeur
|
Bonnet (mirliton) à flamme jaune, plumet vert, sommet jaune |
F
|
|
16e léger, voltigeurs
|
Plumet jaune sur vert, épaulettes idem |
HF |
|
17e léger, voltigeurs
|
Colbacks flamme rouge, Plumet jaune sur vert |
F
|
1811
|
17e de ligne, voltigeurs
|
Plumet blanc sur vert |
F |
1809
|
18e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, cordes blanches |
F
|
1807
|
19e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson sans plaque, cordes blanches |
H
|
1812
|
25e léger, carabiniers
|
Colbacks flamme rouge |
F
|
1808
|
27e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, cordes blanches |
F |
1808
|
27e de ligne, voltigeurs
|
Bandes de shakos vertes |
F
|
|
27e léger
|
Colbacks flamme jaune |
H
|
|
27e léger, voltigeurs
|
Colbacks flamme rouge |
F
|
1809
|
27e léger, voltigeurs
|
Plumet jaune sur vert, épaulettes idem |
F
|
1810
|
30e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson sans plaque, cordes rouges |
F
|
1809
|
42e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson sans plaque, cordes blanches |
F
|
1805
|
57e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, cordes blanches |
F |
1810
|
65e de ligne, grenadiers
|
Bonnet d’ourson, une grenade de cuivre, cordes rouges |
F
|
1810-1814
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65e de ligne, voltigeurs
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Cordes vertes et rouges |
F
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1807-1808
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Garde de Paris, grenadiers et voltigeurs
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Bonnet d’ourson, sans plaque pour les voltigeurs |
Habits spécifiques
Source
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Date
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Unités
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Spécificités uniformologiques
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F
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1807
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3e de ligne, tambours
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Habit bleu clair, revers rouges |
F
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1809
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4e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers verts |
F |
1813
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8e de ligne, tambours
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Habit bleu moyen, revers jaune |
F
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1809
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9e de ligne, musiciens
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Habit rouge, revers verts |
F |
1809
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9e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers verts |
B |
1810-1811
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10e de ligne, tambours
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Habit bleu clair, culotte bleu clair |
F
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1805
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18e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers bleu clair |
F
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1809
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18e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers rouge |
F
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1809
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26e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers rouges |
F
|
1809
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26e de ligne, musiciens
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Habit rouge, revers bleu |
F |
1808
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27e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers orange |
B
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1809
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27e de ligne, tambours
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Habit bleu clair, revers cramoisi, épaulettes vertes àtournante rouge, culotte bleu clair |
F |
1806
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30e de ligne, tambours
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Habit rouge, revers bleu |
F
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1809
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42e de ligne, tambours
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Habit bleu moyen, revers jaune |
F |
1805
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57e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers jaune |
F
|
1809
|
57e de ligne, tambours
|
Habit bleu, revers bleu clair |
F
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1808
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63e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers rouges |
F
|
1808
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65e de ligne, tambours
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Habit jaune, revers bleu |
F |
1810-1814
|
65e de ligne, tambours
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Habit bleu, revers rouges, shako jaune |
F
|
|
7e léger, tambours
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Habit bleu, revers rouges |
F
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1809
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8e léger, tambours
|
Habit bleu, revers verts |
F |
1809
|
10e léger, tambours
|
Habit bleu moyen, revers jaunes |
F
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1807
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15e léger, tambours
|
Habit bleu, revers rouges |
F
|
|
16e léger, tambours
|
Habit rouge, revers verts |
F
|
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17e léger, tambours
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Habit bleu, revers rouges |
F
|
1809
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27e léger, tambours
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Habit turquoise, revers marron |
Chasseurs à cheval
Source
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Date
|
Unités
|
Spécificités uniformologiques
|
H
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1804
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1er chasseurs
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Bonnet à flamme rouge ? |
H
|
1804-1808
|
3e chasseurs, officiers
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Pelisse |
H
|
1804-1807
|
5e chasseurs
|
Pelisse verte |
H
|
1806-1812
|
5e chasseurs
|
ceinture jaune et verte |
H
|
1806-1812
|
6e chasseurs
|
ceinture jaune et verte |
H
|
1810
|
10e chasseurs
|
Pelisse rouge |
H
|
1810-1812
|
19e chasseurs
|
culotte rouge |
H
|
1810-1812
|
19e chasseurs
|
ceinture rouge et blanche |
H
|
1807-1813
|
27e chasseurs
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Pelisse verte |
H
|
1804-1810
|
27e chasseurs, officiers
|
Pelisse |
Source H sur les éléments empruntés aux hussards : A la hussarde dans l’armée française;, Boulin (Marcel), 1982
Source F sur les élites et têtes de colonne : Notes de Mark Allen, Catalogue Wargame Foundry, 2000
Source B : Bucquoy
Notes sur les pompons de la cavalerie française en 1812
D’après le règlement de 1812, toutes les armes de la cavalerie devaient porter le pompon distinctif de mêmes formes et dimensions que celui de l’infanterie, et les compagnies d’élite, l’aigrette écarlate particulière aux compagnies de grenadiers.
Aux autres compagnies étaient affectées les couleurs distinctives ci-après :
- 2e comp. du 1er escadron, houpette rouge;
- 1re comp. du 2e escadron, houpette bleu céleste;
- 2e comp. du 2e escadron, houpette bleue et blanche;
- 1re comp. du 3e escadron, houpette aurore;
- 2e comp. du 3e escadron, houpette aurore et blanche;
- 1re comp. du 4e escadron, houpette violette;
- 2e comp. du 4e escadron, houpette violette et blanche.
La couleur blanche, distinctive des deuxièmes compagnies de chaque escadron, occupait le centre du pompon et avait un diamètre de 25 millimètres.
Les corps ne possédant pas de compagnie d’élite portaient :
- 1re compagnie du 1er escadron, la houpette rouge.
- 2e compagnie du 1er escadron, la houpette rouge et blanche.
Décision du 9 novembre 1810 sur la coiffure des troupes de toutes armes, et règlement de 1812.